Patrimoine
à Virac
L'église Saint-Victor
L'église St Victor est une église fortifiée du XVème siècle qui présente les caractères des édifices gothiques flamboyants des Causses du Nord-Ouest d'Albi. Ce bel édifice en pierre calcaire est entièrement voûté d'ogives.
Le clocher-porche est une tour carrée, de 16m de hauteur, surmontée de deux étages de forme octogonale aux baies alternées. Au dessus des contreforts, trois gargouilles avancent leur tête grimaçante. La tourelle, avec son chapeau conique original est relié au clocher par un double mâchicoulis. La porte, en anse de panier, est surmontée d'une niche gothique.
La chapelle seigneuriale est ornée de voûtes d'ogives à lierres et tiercerons. Derrière l'autel, un Christ en bois, grandeur nature, date du XVIème siècle.
Plusieurs tableaux des XVIIème et XVIIIème siècles, restaurés en 1990, ornent les chapelles dont une toile de 1650 du peintre flamand Jean Houde et une de 1655, signée de Jean Molinier.
Une des deux cloches de bronze date de 1737.
L'église a été restaurée en 1989, la réfection des vitraux s'est achevée en 2004.
Le petit patrimoine
Le petit patrimoine rural est représentatif des anciennes pratiques agricoles (murets, pigeonniers, habitats temporaires comme les cabanes de vigneron), sociales (puits, fontaines, lavoirs, fours...) ou cultuelles (croix de chemin). Souvent ignoré ou délaissé, principalement réalisé à l'aide de matériaux locaux, il joue un rôle important dans le paysage et mérite d'être reconsidéré, préservé et valorisé.
Les lavoirs
Autrefois le lavoir n'était pas seulement un édifice où les femmes lavaient ou rinçaient leur linge, c'était aussi un espace public ouvert, rempli de vie.
Le lavoir avait un rôle social important, il constituait en effet un des rares endroits où les femmes pouvaient se réunir, discuter, c'était un lieu de vie convivial qui leur était réservé.
Puis, peu à peu, la machine à laver a remplacé le temps des rassemblements de femmes au lavoir.
Le lavoir de Rossignoles
Aux yeux de nombre d'entre nous, les lavoirs apparaissent aujourd'hui comme des lieux un peu désuets, vestiges d'une époque déjà lointaine. Cependant, au vu du charme, de la quiétude qu'il inspire, le lavoir de Rossignoles méritait que l'on s'y intéresse et qu'on lui redonne vie.
Depuis 2018, c'est chose faite, le lavoir de Rossignoles a retrouvé son âme et son caractère, grâce aux membres de l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Viracois, à l'expérience et au savoir-faire de Philippe Coucoureux et Andrew Scott et aux bénévoles qui n'ont pas ménagé leurs efforts.
Le lavoir de Castièges
Plus petit, plus discret, le lavoir de Castièges se dissimule aux abords d'un petit sentier quelque peu escarpé. Protégé des regards par la végétation, il est alimenté par une source qui s'écoule dans un bassin creusé dans le roc.
Ce lavoir a également bénéficié des attentions de l'ASPV qui entretient les alentours et a aussi réalisé quelques réparations, le sortant ainsi de l'oubli.
Les pigeonniers
Présents dans le Midi, terre à dominante agricole, abondants dans les régions céréalières, leur nombre dépendaient largement de la culture du blé.
Avec 1700 pigeonniers, le Tarn nous offre une variété tout à fait exceptionnelle de colombiers.
Les pigeonniers ont été progressivement abandonnés à la fin du XIXème siècle.
Détruits ou en ruine, il faudra attendre la moitié du XXème siècle pour qu'ils soient de manière partielle réhabilités. Remis en état , ils deviennent greniers ou lieux d'habitation.
Quelques pigeonniers, dont certains rénovés, sont visibles dans la commune (Castièges, le Grès, Le Bescan, la Carayrié).
Pour les autres, pour la plupart, il s'agit d'ouvertures en façade, à hauteur du grenier, incorporées dans les murs de l'habitation ou d'un bâtiment attenant.
La fontaine du Poux
Cette fontaine est un ancien puit communal.
Les cabanes de vigne
Elles servaient d'abri ou pour stocker du matériel.
A Virac, plusieurs cabanes subsistent encore au milieu des vignes ou des champs de céréales témoignant de l'importance qu'avait la viticulture dans un passé proche.
Les croix de chemin
Les croix de chemin qui s'étaient développées au Moyen-Age, se sont multipliées au
XIXè siècle, elles marquaient les limites d'une paroisse ou de ses hameaux. Certaines servaient de pauses pendant les processions ou les rogations qui étaient destinées à demander la protection divine sur les récoltes. En plus de leur usage religieux, ces croix ont un rôle de guide pour les voyageurs et d'indicateur pour les habitants.
Une dizaine de croix de chemin, en pierre ou fer forgé, marquent encore aujourd'hui le paysage de Virac et agrémentent les hameaux et les routes de nos campagnes.
Si vous souhaitez découvrir l'histoire ou le patrimoine de Virac de façon plus complète , vous pouvez :
- accéder au site de l'ASPV (Association de Sauvegarde du Patrimoine Viracois) en cliquant sur le lien suivant : aspv81.sitego.fr
- vous procurer l'ouvrage émaillé d'anecdotes, enrichi de témoignages et abondamment illustré de Chantal Bories : « Histoire de Virac, village du pays cordais ».